Le calvaire de la route de Namps…
Un calvaire sur la route de Quevauvillers à Namps, face à l’ancienne briqueterie, nous rappelle un épisode tragique. Lors de la guerre de 1870-1871, la compagnie de pompiers de Namps-au-Val, armée de fusils, envisage d’arrêter les Prussiens sur la route de Rumaisnil. Un coup de feu est tiré. Il a été considéré comme celui de francs-tireurs. Les consignes étaient fermes à l’époque de la part des Prussiens : « les communes seront frappée d’une forte amende (…) les maires, les adjoints seront menacés d’être pris en otages ». La peine capitale est même prévue pour les complices de ces hommes non soldats. Des jeunes gens craignant des représailles s’enfuient. Ils sont pourchassés et rattrapés dans la plaine vers Quevauvillers. Trois sont tués à coups de sabre sur la tête.
Les noms de ces jeunes gens figurent sur le monument aux morts de Namps-au-Val. Il s’agit de Derumigny Louis Arsène dit « meunier » âgé de 24 ans, Moyencourt Clément Albert âgé de 23 ans et de Mille Alcide âgé de 19 ans.
Dans le cimetière de Namps-au-Mont, une colonne commémorative érigée en 1898 par les habitants de ce village nous rappelle que cet épisode tragique a fait une 4ème victime. Il s’agit de Clabault Édouard Théodule âgé de 18 ans originaire de Namps-au-Mont.